Le maillechort

Pièce de Myanmar (Image : Etna-Mint)MAILLECHORT (Autres noms : Argentan, argental, packfung, pacfung, nouvel argent, argent allemand, virenium, alpaca)
Vient des noms ses créateurs : Maillet et Chorier.

Le maillechort est un alliage de cuivre (de 40 à 70%), zinc (de 15 à 45%) et de nickel (de 15 à 25%) et parfois même d'argent, de plomb ou de fer. Il est de couleur blanche et ressemble à s'y méprendre à de l'argent. Le packfung parisien lui, est un alliage de 67% de cuivre, de 20% de nickel et de 13% de zinc.


Origines, découvertes et premières utilisations

Le maillechort est un alliage d'origine chinoise appelé lors packfung. Il apparu en même temps que le cupronickel : quoi de plus normal ? Le maillechort est un alliage de cupronickel et de zinc ! Les premières utilisations étaient donc les mêmes que celles du cupronickel : armes et monnaies. Les ingénieurs lyonnais Maillet et Chorier l'ont inventé en 1827.


Premières apparitions monétaires

Il est vrai que le maillechort en numismatique connu ses premières heures en Bactriane et en Chine mais cela n'était pas intentionnel.

Ses premières apparitions officielles ont lieu au XIXe siècle et plus précisemment en 1856 en France, son pays natal. La pièce en question est un essai de 5 centimes Napoléon III.


© Compagnie Générale de Bourse


Le maillechort et la numismatique

Contrairement à beaucoup d'autres alliages, le maillechort ne s'oxyde pas et conserve son aspect brillant mais il est assez dur. Dès le Second Empire et la Troisième République, la Monnaie de Paris a frappé des essais en maillechort pour tenter de remplacer les divisionnaires de bronze qui s'usaient trop vite. Malheuresement, le maillechort resta au stade d'essai dans l'industrie monétaire jusqu'au début de la seconde guerre mondiale.

Exemples d'essais en maillechort :
- 5 centimes 1870 d'Oudine (Guilloteau n° 3782, Mazard 2191a, Gad. 89 n° 156)
- 25 centimes 1881 (Guilloteau 3969, Mazard 2245, Gad. 89 n° 359a)
- 5 centimes Cérès 1886
- 5 centimes de Merley 1888
...


La série des Lindauer de maillechort en France, les seules que la Monnaie ait frappé dans cet alliage pour la circulation, s'est arrêtée en 1940 à cause de la réquisition du cuivre et du nickel pour l'armement. Leur composition (simplifiée) est de 70% de cuivre, 15% de zinc et 15% de nickel.

Lindauer en maillechort :
- 5 centimes .1938. - .1939.
- 10 centimes .1938. - .1939.
- 25 centimes .1938. - .1939. - .1940.

Total des Lindauers émises en maillechort : environ 217 millions d'exemplaires.
Note : Il est très facile de trouver ce genre de pièce en SUP minimum.



Le maillechort aujourd'hui :
Le virenium est un maillechort particulier. Sa composition officielle est de 81% de cuivre, 10% de zinc et 9% de nickel. Le nickel, magnétique, permet de s'assurer que la pièce n'est pas une fausse. Il a été utilisé pour la première fois par l'Île de Man. 1 Sovereign KM#44 (voir Gibraltar).


Propriétés du maillechort

Il résiste à l'oxydation. Il est malléable et ductible donc se travaille facilement même à froid. Idem pour les soudures. Ses qualités principales dépendent de la teneur en nickel. Par exemple, plus celle-ci sera importante plus la dureté de l'alliance sera conséquent. Par ailleurs, il s'encrasse moins facilement que l'acier.


Utilisations actuelles du maillechort

Utilisations larges : Orfèvrerie (bijoux bon marchés avec l'argentan), quincaillerie, fabrication d'instruments de précision (optique), jouets (par exemple rails de chemins de fer miniatures), vis, rivets et même fermeture éclair !



© 2005-2006 Etna-mint
Mise à jour de cette page : 16 octobre 2006